Baromètre stages et emplois - Analyse de l'année 2022

« L’étudiant n’est pas un conteneur que vous devez remplir mais un flambeau que vous devez allumer » - Albert Einstein.

Nous le savons tous, les étudiants ne peuvent remplacer complètement un employé. Pour autant, lors de leurs présences dans nos organisations, à travers leurs divers stages ou emplois étudiants, ils sont des employés à part entière qui contribuent indéniablement aux activités de nos départements, au maintien de nos activités et nous apportent, lorsque nous leur en donnons l’opportunité, des visions novatrices.

Durant cette année 2022, les étudiants se sont fortement mobilisés afin d’offrir à nos organisations leurs savoirs et ainsi leur offrir l’opportunité de gagner en compétences. Les organisations qui ont recours à ces potentiels le savent toutes : en intégrant des étudiants, elles se dotent :

  • De la possibilité de combler des postes temporairement vacants :
    « Emploi saisonnier », « remplacement d’employés en vacances », « emploi étudiants » ou « stages », etc.; les étudiants sont disponibles pour nos postes vacants ou pour venir renforcer nos équipes.

    Ils vous permettront de maintenir votre efficacité et votre productivité.

    Lors de nos pics d’activité, nous pouvons compter sur eux. De plus, ceux que nous engageons sont souvent motivés. Le nombre d’étudiants en recherche de ces types de contrats est en progression constante. Ils veulent contribuer eux aussi à l’essor de nos organisations : c’est un contrat « gagnant-gagnant » à n’en pas douter.

  • De créer un lien avec notre relève :
    Engager un étudiant est la solution la plus directe pour entrer en contact avec les générations futures de travailleurs et ainsi, créer un lien. Pendant leur immersion au sein de nos organisations, une rencontre intergénérationnelle va se créer. Des liens vont se tisser, vont nourrir la culture de nos compagnies et vont favoriser le transfert de connaissances et de compétences.

    C’est aussi pour les étudiants de qualité qui, dans quelques années, alimenteront nos banques de candidats potentiels pour des postes temps plein, une évaluation bilatérale nous permettant de nous jauger mutuellement afin de se projeter potentiellement dans une relation à plus long terme.

  • Apprendre avec eux :
    Cette jeunesse est bien souvent mieux informée, mieux formée aux nouvelles technologies que nos employés de longue date. Ils partagent donc ces connaissances au sein de nos organisations.

    L’apport de ces étudiants constitue également une opportunité de créer un lien de mentorat avec eux, mais aussi, d’acquérir des savoir-faire dans des domaines qui nous sont parfois moins familiers. Les relations entre mentors et mentorés s’avèrent donc souvent bénéfiques pour les deux parties.

    Et c’est surtout LA façon de transmettre. Les expériences enrichissantes que nous offrons ainsi à notre jeunesse sont essentielles pour elles et les aideront à se tailler une place sur le marché du travail. 

 

I. 2022 : une évolution grandissante :

  1. Deux semestres, une croissance qui se confirme 

    L’intérêt des étudiants pour les stages, non seulement ne se dément pas, mais est en forte croissance.

    Ainsi entre le 1er et le 2e semestre 2022, nous avons constaté avec joie l’arrivée de jeunes de 26 pays, dont la majorité originaire de pays francophones, mais aussi venant des États-Unis ou encore de l’Espagne ou du Chili.

    L’apport de ses étudiants internationaux complète merveilleusement bien le panel de savoirs proposé par nos étudiants provinciaux.


     

  2. Un renforcement de la présence de nos étudiants provinciaux

    La croissance des étudiants en 2022 a connu un bond de 18% permettant ainsi aux organisations de rejoindre plus de potentiels.
    Nous sommes ainsi passés de 3 continents sur le 1er semestre à 4 continents représentés.
     


    « Nous avons toujours le choix, il suffit de faire le bon »

    Avec des étudiants formés au sein de plus de 380 établissements scolaires sur ces 4 continents (contre 235 au 1er semestre sur 3 continents), nous vous offrons un accès direct à de merveilleux programmes d’enseignements des meilleurs établissements. Le choix est là. 

    Avec 156 établissements québécois représentés (contre 74 au 1er semestre), la progression est très fortement marquée et nos étudiants ont repris le devant de la scène avec une présence de plus de 75% en cette année 2022 (contre 62% sur le 1er semestre 2022).

    Avec 156 établissements d’enseignement, les étudiants français démontrent leur intérêt toujours croissant pour venir proposer leurs savoirs et parfaire leurs expériences (contre 128 au 1er semestre).





     

  3. Diplômes préparés


  4. Durée des stages

 

 

III. Les offres de stage

  1. Adéquation entre les régions de recherche des étudiants et les régions d’offres de stage

    Le ratio « nombre d’étudiants par offres de stage » par région au Québec est intéressant à observer. 

    Ainsi Montréal ou encore la Montérégie mais aussi l’Outaouais, les Laurentides, Chaudière-Appalaches ont un ratio où il y a plus d’offres de stages que de potentiels candidats.

    Inversement, la Capitale-Nationale, Laval, l’Estrie ou encore le Nord-du-Québec, la Mauricie, Lanaudière, le Centre-du-Québec, la Bas-Saint-Laurent et l’Abitibi-Témiscamingue ont plus de candidats que d’offres de stage.

    Les enjeux de main-d’œuvre que traversent les entreprises (comme pour la formation continue) impactent directement les étudiants dans leur recherche de stage entre autres. Les organisations ont parfois des difficultés à envisager de recruter un étudiant si elles ne sont pas certaines de pouvoir lui offrir l’encadrement adéquat.

     

  2. Adéquation entre les secteurs des offres de stage et les domaines d’études des étudiants

    2022 apporte la preuve des manques criant dans plusieurs secteurs : les Ti, le marketing offrent plus d’opportunités de stages que de candidats disponibles ainsi que les ventes/développement d’affaires.

    Inversement, les ressources humaines, l’administration ou encore la finance/assurance semblent être en déficit de potentialité


Conclusion

Dans une économie mondialisée, la compétitivité d’un pays et de ses organisations dépend largement des compétences de sa main-d’œuvre. L’un des objectifs de l’enseignement est dès lors de développer les connaissances des étudiants, afin qu’ils puissent répondre à la demande croissante de travailleurs qualifiés. La période des études est également propice à l’acquisition de compétences multiculturelles.

Le manque de main-d’œuvre dans les entreprises et organismes freine indéniablement la croissance des régions depuis plusieurs années déjà. Afin de contrer cette situation, les stratégies d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre sont des options retenues par bon nombre d’acteurs socio-économiques ainsi que par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité depuis bientôt plus de 10 ans.

La présence d’étudiants provinciaux et internationaux dans nos organisations est primordiale au maintien de nos activités. Si nous ne leur proposons pas de venir découvrir nos métiers, ils partiront le faire ailleurs de façon évidente et il sera alors plus difficile de les faire revenir accentuant, par la même occasion, nos difficultés à recruter.

Nous savons que permettre à un étudiant de réaliser son stage ou de lui ouvrir nos organisations pour un emploi étudiant en lien avec sa formation est un investissement, mais ne dit-on pas que « manager c’est prévoir l’avenir »? Si l’accueil d’un jeune représente « une charge de travail », ne pas le faire est à coup sûr une perte financière et des difficultés accrues à venir.

 

Christophe Charré – Directeur Développement Stratégique International et Partenariat – Spécialiste en Développement des Compétences


Sources : Les données sont issues de la compilation des données de Trouve un Stage.com (filiale de Boomrank.ca)


Pour informations supplémentaires: info@boomrank.ca / 888-529-6807