Employés difficiles ou employés en difficulté ?
Dans ma pratique d’accompagnement des gestionnaires je suis souvent appelé à aider au démêlement de cette réalité complexe. En effet, il n’est pas aisé lorsque l’on est confronté à des employés exigeants, qui accaparent beaucoup de notre énergie, de connaître la meilleure approche à adopter. Particulièrement quand ils nous brassent sur le plan émotif…
Pour illustrer cette situation, observons cet exemple récent où un cadre supérieur vient d’être embauché dans une grande société comme directeur général.
Ce dernier me partageait sa frustration face à ses deux proches collaboratrices qui sont « de vrais vampires ». Tellement, qu’il se sent vidé dès qu’il passe une journée au bureau en leur compagnie. La première, qu’on peut surnommer Germaine, se mêle de tout et bosse un peu tout le monde. La deuxième, qu’on appellera Calamité, est très susceptible et suspicieuse, à prendre avec des pincettes, elle critique tout et tout le monde.
La première est une « Joe Connaissante » alors que la seconde est une experte, victime parce qu’incomprise par « la gang d’incompétents » qui remplit le bureau. Nous sommes ici en présence d’un triangle dramatique typique, puisqu’on attend du Directeur général (DG) de jouer au sauveur.
Est-ce que Germaine et Calamité sont toutes les deux des employées difficiles ou en difficulté? La réponse est l’une et l’autre. En effet, en approfondissant l’histoire, le DG s’est rendu compte que Germaine croyait bien faire en exprimant son sens de l’initiative et son besoin d’action. Alors que Calamité est une perfectionniste prudente dont le talent était mal exploité.
Le dialogue avec le DG lui a permis au départ de son processus de discernement de découvrir les besoins réels des personnes derrière les rôles. La prise de conscience des enjeux en présence lui a aidé à mieux orienter ses attentes et ses ententes. Par la suite, l’observation et l’écoute attentives lui ont permis de soutenir ses collègues à mieux déployer leurs talents.
Cette expérience a confirmé ma croyance que des solutions créatives durables émergent de l’intérieur de chaque personne et de chaque organisation.
Même si nous avons une longue expérience de gestion, parfois nous avons besoin d’accompagnement d’une personne externe à qui on peut se confier en toute liberté, auprès de qui on peut exprimer le trop plein pour faire de la place à l’accueil et à l’écoute qu’exige le rôle de leader. L’exercice de leadership transformationnel s’accompagne souvent d’une solitude qui peut devenir insupportable et nous faire douter de nos compétences.
Comme dit si bien un proverbe chinois, « le chemin le plus long est celui où l’on marche seul ». Être accompagné-e permet de voir plus clair et de trouver des solutions créatives plus rapidement.
Chez Concilium, on vous aide à vous poser les bonnes questions, tout en stimulant votre créativité, à votre mesure et à votre rythme, dans la recherche de solutions adaptées à votre réalité!
Hubert Makwanda, président de Concilium Capital Humain