L’impact de la bonification du PACME

L’annonce de la bonification de 50M$ du Programme actions concertées pour le maintien en emploi (PACME) faite par le ministre Jean Boulet, le 15 mai dernier, représente une bonne nouvelle et une avancée importante pour le développement des compétences dans les entreprises québécoises. En effet, cette aide substantielle du Gouvernement, en appui au maintien en emploi et au renforcement des compétences des travailleurs est assurément la bienvenue en cette période de pandémie. La situation économique actuelle a révélé de nouveaux besoins de formation. Elle est aussi propice au développement des compétences des employés, notamment ceux qui sont en télétravail. Cette démarche volontariste permettra aux entreprises québécoises de devenir plus compétitives face à la concurrence.

Dans le cadre du PACME, la Commission des partenaires du marché du travail mise, entre autres, sur une approche collective pour répondre aux besoins de formation des entreprises et de la main-d’œuvre. Favoriser les organismes dont les actions touchent plusieurs entreprises et personnes en emploi pour générer un effet multiplicateur est une des méthodes privilégiée par le gouvernement pour aider les promoteurs à répondre rapidement et efficacement aux besoins du marché. Néanmoins, deux défis importants sont présents. 

Deux défis majeurs pour les promoteurs - Des solutions adaptées

Tout d’abord, l’identification et le regroupement efficace des besoins communs des entreprises.  

Quels sont les sujets recherchés? Quelles sont les formules adaptées? On compte autant d’entreprises que de sujets possibles! L’offre peut être disponible mais la demande doit être identifiée, bien réelle et consolidée pour s’assurer que les formations répondent aux besoins précis identifiés par les entreprises en matière de développement des compétences de la main-d'œuvre et puisse avoir la plus grande portée possible. Établir un lien étroit entre les promoteurs collectifs et les entreprises contribuerait à cibler adéquatement les besoins et les anticiper dans le but de répondre à la demande tout en favorisant la mise en place d’une véritable culture de formation dans les entreprises. 

Ensuite, réunir suffisamment de participants afin d’optimiser les séances offertes et l’accès aux formations. 

Les promoteurs collectifs sont souvent confrontés à l’annulation de formations par manque de participants. Se tailler une place parmi une offre déjà abondante n’est pas toujours facile mais les contenus de qualité auront toujours leur place. Il devient alors impératif de faire connaître les meilleures offres en utilisant un véhicule de communication efficace afin d’obtenir la portée qui aura des impacts rapides et durables pour un ensemble d’entreprises québécoises.

Une solution permettant aux promoteurs collectifs d’identifier et consolider les besoins, trouver les experts les plus qualifiés et se démarquer sur le marché afin d’atteindre leurs objectifs est essentiel.

Je ne peux m’empêcher de rêver, dans le contexte particulier actuel mais aussi pour l’avenir, que chaque entreprise considère le plan de formation comme moyen d’optimiser le développement des compétences essentielles et d’atteindre ses objectifs d’affaires. Plus les entreprises identifieront en amont leurs besoins et les partageront avec les services des promoteurs collectifs, plus elles contribueront à leur succès et à un enrichissement collectif de l'économie québécoise.

Marie-Ève Hermkens
Présidente de Boomrank

www.boomrank.ca